- Jean-Paul Deremble
Jean-Paul Deremble est maître de conférences en Histoire de l’art à l’université Charles de Gaulle - Lille 3.
Philosophe et théologien, il est spécialisé dans l’iconographie médiévale. Il a écrit de nombreux ouvrages et articles sur les modalités d’interprétation de ces images, mais aussi sur la cathédrale de Chartres. Il est vice-président du Centre International du Vitrail et œuvre pour faire connaître l’art sacré contemporain.
Jean-Paul Deremble nous a également accompagnés dans le passé lors d’un voyage itinérant en Toscane.
Il est en quelque sorte la caution morale de notre association pour qui il intervient dans le cycle de conférences annuel depuis de nombreuses années.
- Atelier de Robert Campin, après 1422, L’atelier de Joseph, détails du volet droit du Triptyque de Mérode
- Huile sur bois, Metropolitan Museum of Art, The Cloisters, New York
- Détails du volet droit du Triptyque de Mérode
- Huile sur bois, Metropolitan Museum of Art, The Cloisters, New York
La grande tradition (néoplatonicienne) de l’image est plutôt méfiante de la réalité terrestre qu’il s’agit de sublimer pour atteindre la perception des réalités invisibles, ainsi l’art des icônes ou l’art roman.
À la fin du Moyen Âge, un goût nouveau pour l’observation du réel envahit la création artistique.
- Matthias Grünewald, Nativité, détail du panneau central de la seconde vue du Retable d’Issenheim, c. 1515
- Huile sur bois, Musée d’Unterlinden, Colmar
C’est toujours le même objectif d’une sublimation par l’art de tout ce qui est visible, mais les Flamands comme les Rhénans ne font pas l’économie de la vie concrète dans leur quête du salut ; au contraire, il y a une nouvelle performance à vouloir transfigurer le réel dans son intégralité pour s’assurer que les biens célestes sont bien dans la logique de l’incarnation du divin dans l’humain.
Merci à notre conférencier d’avoir accepté ce sujet inhabituel.
Un éclairage précieux pour illustrer le thème de la vie quotidienne choisi cette année, d’autant plus que nous visiterons le nouveau musée Unterlinden de Colmar en mai 2017 au cours de notre voyage dans l’Est de la France. Nous aurons ainsi tout le loisir d’admirer le fameux Retable d’Issenheim.
À lire :
✰ Erwin Panofsky, Les Primitifs flamands, 1953, Nouvelle édition Hazan 2009 ;
✰ Daniel Arasse, Le détail : pour une histoire rapprochée de la peinture, Flammarion, 1996, 2009 ;
✰ Jean-Paul Deremble et Colette Deremble, Voyage au Moyen Âge à travers les vitraux de Chartres, Paris, éditions Gaud, 2004. Vous pouvez en consulter quatre pages ici.
À cliquer :
✰ Profitez à fond du Retable de l’Agneau mystique des Frères Van Eyck à Gand avec 100 milliards de pixels et un zoom sur ses détails les plus intimes.