- Benjamin Couilleaux
Diplômé de l’École du Louvre et de la Sorbonne, Benjamin Couilleaux est conservateur du patrimoine au Musée Cognacq-Jay – musée du XVIIIe siècle de la Ville de Paris – depuis 2012. Après les sculptures de Dalou en 2013, les dessins de François-André Vincent en 2014 et la première rétrospective Jean-Baptiste Huet en 2016, c’est la Sérénissime que Benjamin Couilleaux y a mis à l’honneur en début d’année en tant que commissaire de l’exposition Venise en fête. La peinture italienne, et notamment Venise, sont d’ailleurs au cœur de ses travaux. Il a participé à plusieurs expositions internationales sur le sujet. Il enseigne l’histoire de l’art européen des XVIIe et XVIIIe siècles à l’École du Louvre et à l’Institut Catholique de Paris.
- Jean-Honoré Nicolas Fragonard, Les Hasards heureux de l’escarpolette, 1767, huile sur toile, 81 × 64 cm, Londres, Wallace Collection
- William Blake, Le grand Dragon Rouge et la Femme vêtue de soleil, entre 1805 et 1810, Aquarelle, 40 × 32,5 cm, National Gallery of Art, Washington
Les profondes mutations touchant les mentalités à la fin du XVIII e siècle bouleversent totalement les conceptions esthétiques.
Au-delà des différentes tendances, entre la survivance d’un art traditionnel, un néoclassicisme souvent dramatique et un romantisme naissant, émergent de nouvelles visions.
Les corps sont mus par une multitude de sentiments, de l’allégresse au désespoir en passant par la colère et la folie, au sein de scènes complexes, relevant aussi bien de la vie quotidienne que des actions historiques du passé et du présent.
- Philip James De Loutherbourg, Une Avalanche dans les Alpes, 1803, huile sur toile, 110x160 cm, Tate Britain, Londres
Cette expressivité toute moderne apparaît également dans les représentations des forces de la nature : tempêtes, éruptions ou avalanches deviennent des spectacles à la fois terrifiants et fascinants, où l’homme relativise sa place et découvre une beauté insoupçonnée.
À travers cette problématique du mouvement des êtres et des objets sur une image fixe, s’instaure une des grandes recherches artistiques toujours d’actualité.